Nous le voyons depuis le début de cette année : les banques et établissements financiers prêtent toujours un peu plus aux entreprises et aux particuliers.
Mais à trop vouloir atteindre leurs objectifs annuels, nos créanciers ne provoqueraient-ils pas une nouvelle crise financière?
Des prêts en veux-tu en voilà
Les statistiques le démontrent semaine après semaine : les banquiers sont généreux avec les sociétés et les ménages. En Belgique, nous avons constaté une progression des crédit accordés de près de 5% pour les entreprises et les PME alors que celle-ci s’élève à 6% pour les particuliers.
Cette « générosité » des établissements financiers peut s’expliquer par la baisse considérable des demandes de prêts hypothécaires fin de l’année 2017. En effet, avec la hausse des prix de l’immobilier, le Belge était moins tenté d’investir dans la brique et donc, a moins suscité l’aide des banques. Suite à cette chute des demandes de prêt, les établissements financiers ont assoupli leurs conditions d’acceptation et diminué leur taux d’intérêt afin de susciter davantage l’attention de futurs clients.
Une bonne nouvelle pour les industriels?
Grâce à cette multiplication des prêts, la Belgique a vu s’accroître son nombre de nouvelles entreprises. En effet, les banques sont particulièrement bienveillantes envers les sociétés les plus productives qui contribuent de manière active à la croissance économique du pays.
Par ailleurs, les établissements financiers rencontrent une concurrence de plus en plus accrue avec la prospérité de toutes les alternatives au crédit : crowdfunding, crédit-bail, affacturages, investissements privés, etc.
Attention à la surchauffe
Comme vous l’aurez compris, le temps est propice aux demandes de prêt. Et si ceux-ci augmentent de manière considérable, il est bon de se demander jusqu’à quand les conditions resteront favorables pour les demandeurs de prêt.
En effet, une hausse des intérêts est à envisager. Qui plus est, ne devrons-nous pas redouter un surendettement de certains acteurs? S’il s’avère que le remboursement de dette devient difficile pour la plupart des entreprises et des ménages concernés, nous nous redirigerons alors vers une situation similaire à celle de 2007-2010.